Chocolat noir : méfiez-vous des illusions santé cachées
Attention, tous les chocolats noirs ne sont pas aussi sains qu’ils en ont l’air
Dans les rayons, il est facile de choisir un chocolat noir en pensant faire un bon geste pour sa santé. Ce type de chocolat est souvent perçu comme une option plus saine, surtout pour limiter la consommation de sucre tout en conservant du plaisir. Pourtant, certains produits “noirs” ne tiennent pas toujours leurs promesses, et cette illusion peut être renforcée par la façon dont ils sont présentés sur l’étiquette.
La diététicienne Claire Trommenschlager, connue sur Instagram sous le nom @claire.happydiet, a analysé plusieurs tablettes qui semblent raisonnables. Son analyse remet en question ces choix, notamment pour les produits “gourmands” agrémentés d’ingrédients additionnels. Un détail précis peut tout changer quand on le connaît.
Ce que révèle vraiment l’étiquette du chocolat noir
Face aux nombreuses tablettes enrichies d’ajouts comme la fleur de sel ou les graines de sésame, le message est clair : il faut rester vigilant. Claire Trommenschlager souligne que l’ajout d’ingrédients fait souvent baisser le pourcentage de cacao indiqué sur l’emballage.
Elle donne deux exemples pour illustrer cela. Un vrai chocolat noir commence généralement à partir de 72 % de cacao. Or, certaines tablettes affichent seulement 47 %. Cela se traduit par une quantité de sucre plus importante. Par exemple, pour 100 grammes, une tablette peut contenir 28 grammes de sucres, contre 50 grammes pour une autre. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : plus le pourcentage de cacao baisse, plus la teneur en sucres augmente. Il est donc essentiel de lire attentivement l’étiquette avant d’acheter.
Les toppings et variantes : des “noirs” trop sucrés à éviter
Les ajouts comme la fleur de sel ou les graines de sésame donnent l’impression d’un chocolat plus sophistiqué. En réalité, ils diluent le goût du cacao et augmentent la quantité de sucre. Au goût comme dans les chiffres, ces produits sont moins “noirs” qu’on pourrait le croire.
Claire Trommenschlager ne recommande pas de bannir ces tablettes, mais elle précise qu’elles ont leur place. Elles peuvent constituer une étape pour ceux qui ont l’habitude de chocolats très sucrés et souhaitent s’en déshabituer doucement. Cependant, leur goût reste plus sucré que celui d’un vrai chocolat noir.
Pour reconnaître ces produits en rayon, quelques signaux d’alerte sont à surveiller :
- Un faible pourcentage de cacao, autour de 47 %, loin des 72 % recommandés.
- Des toppings mis en avant sur l’emballage, comme la fleur de sel ou les graines, qui indiquent une baisse du cacao.
- Une teneur en sucres très élevée, pouvant aller jusqu’à 50 grammes pour 100 grammes de produit.
Comment passer au vrai chocolat noir sans se priver ? La méthode de la diététicienne
Le but n’est pas de tout arrêter, mais d’augmenter progressivement la teneur en cacao. Claire Trommenschlager conseille d’y aller étape par étape. “Pour vraiment réduire la sensation de sucre, il faut augmenter peu à peu le pourcentage de cacao,” explique-t-elle.
Concrètement, il faut privilégier des tablettes nature, sans ajout d’ingrédients, et s’habituer à leur goût plus amer. Le palais s’adapte ainsi à une saveur plus intense, à son rythme.
Et si vous avez un faible pour les chocolats “gourmands”, l’experte rappelle qu’il faut garder en tête l’équilibre global de votre alimentation. “L’essentiel est de manger avec modération, en se faisant plaisir et sans culpabilité.” Le plaisir doit rester central, sans surinterpréter l’étiquette “noir”.
Une astuce simple : choisir un chocolat noir naturel avec un taux de cacao élevé, vérifier la case “dont sucres” sur l’étiquette, et réserver les toppings pour les occasions spéciales plutôt que pour une consommation régulière.
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