Aliments ultra-transformés : c’est quoi, liste, quels risques pour la santé ?
En France, les aliments ultra-transformés représentent un tiers de notre alimentation quotidienne.
Les transformations alimentaires ont enrichi l’offre, mais les produits deviennent plus difficiles à comprendre pour les consommateurs. En France, les aliments ultra-transformés représentent en moyenne 30% des apports caloriques quotidiens. Ce sont des aliments qui ont subi de nombreux procédés industriels et qui contiennent des ingrédients ou additifs que l’on ne trouverait pas dans nos cuisines, tels que des émulsifiants ou des exhausteurs de goût. Selon Isabelle Souchon, directrice de recherche à l’INRAE, « leur fabrication répond à des objectifs de durabilité, de conservation et de praticité. Les industriels s’appuient sur des formulations complexes pour lisser la variabilité des matières premières et garantir une production constante« .
Reconnaître un aliment ultra-transformé est complexe, car cela ne se limite pas à sa seule composition. Généralement, ces produits se distinguent par leur sur-emballage attractif et coloré, et surtout, par une liste d’ingrédients longue et difficile à déchiffrer. On y trouve souvent des composants artificiels comme le sirop de glucose-fructose, la lécithine de soja, l’amidon modifié, des nitrites, ou des codes comme E300, E129. Ces ingrédients sont ajoutés pour améliorer la saveur, le goût, l’apparence, et la conservation des produits. On peut citer en exemple les sodas, les cordons bleus, les soupes déshydratées, la plupart des gâteaux et biscuits industriels, ou encore les barres de céréales. Le Nutri-Score, bien qu’utile, ne suffit pas à les identifier. Comme l’indique Isabelle Souchon, « plus on a un Nutri-Score mauvais, plus on a un risque que le produit soit ultra-transformé« , mais un bon Nutri-Score n’exclut pas la présence d’additifs et de procédés complexes.
La consommation d’aliments ultra-transformés a été associée à plusieurs risques pour la santé, en raison de leur composition nutritionnelle souvent médiocre. Ces produits sont généralement plus riches en sucre, en sel et en graisses, et moins pourvus en fibres, en vitamines et en minéraux. Une étude de l’Inserm publiée dans le British Medical Journal a notamment révélé un risque accru de maladies cardiovasculaires. Selon cette recherche, une augmentation de 10% de la part de ces aliments dans le régime alimentaire est associée à une hausse de 12% du risque de maladies cardiovasculaires. D’autres études, comme celle publiée dans la revue eClinicalMedicine, ont mis en évidence un lien avec le surpoids, l’obésité, l’hypertension artérielle, ainsi qu’un risque de symptômes dépressifs, de troubles digestifs, d’infertilité masculine et de sur-risque de mortalité toutes causes confondues.
Source : Journal des femmes
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