Arrêter l’alcool : la clé pour réduire votre tension artérielle et sauver votre vie
Les effets de l’arrêt de l’alcool sur la tension artérielle
Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité dans le monde, avec environ 17,9 millions de décès chaque année. En France, elles occupent la deuxième place, après le cancer. Parmi les facteurs de risque, on retrouve un mauvais sommeil, la sédentarité, le tabagisme, ainsi que la consommation d’aliments transformés et d’alcool. Même une consommation modérée d’alcool peut augmenter la tension artérielle et accroître le risque de maladies cardiaques. Mais que se passe-t-il lorsque l’on décide d’arrêter ?
Une étude montre que l’arrêt d’alcool peut faire baisser la pression
Une nouvelle étude publiée le 22 octobre dans le Journal of the American College of Cardiology indique que « l’arrêt de l’alcool est une stratégie applicable, même chez les buveurs légers à modérés, pour gérer la pression artérielle ». Les chercheurs soulignent que des variations de la pression artérielle peuvent être observées chez les femmes consommant entre 0,5 et 1 verre par jour.
Méthodologie de l’étude
Les scientifiques ont analysé 359 717 rendez-vous médicaux annuels dans un centre de médecine préventive au Japon. Ils ont étudié l’évolution de la tension artérielle systolique entre chaque visite. La consommation d’alcool autodéclarée lors du premier rendez-vous a permis de classer les participants en deux groupes : ceux qui buvaient régulièrement et ceux qui ne consommaient pas d’alcool.
Résultats pour les femmes et les hommes
Chez les femmes
Les femmes ayant arrêté de boire ont vu leur pression artérielle systolique diminuer en moyenne de 0,78 mmHg. Leur pression diastolique a également baissé de 1,14 mmHg. Ces effets étaient particulièrement notables chez celles qui consommaient entre un et deux verres par jour.
Chez les hommes
Pour les hommes, l’arrêt d’une consommation similaire a entraîné une réduction de 1,03 mmHg pour la pression systolique et de 1,62 mmHg pour la pression diastolique. À l’inverse, ceux qui ont commencé à boire davantage ont vu leur tension artérielle augmenter.
Le type d’alcool n’a pas d’impact significatif
Les chercheurs ont également constaté que le type d’alcool — bière, vin ou spiritueux — n’influence pas de façon majeure la pression artérielle. La quantité consommée demeure le principal facteur de variation.
Les recommandations des chercheurs
Les scientifiques en déduisent que l’abstinence totale d’alcool serait la meilleure solution pour réduire la tension artérielle. Même une faible consommation pourrait avoir des bénéfices pour la santé cardiaque, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
La règle des « 20 minutes » pour limiter la consommation
Le Dr Alasdair Scott, spécialiste du microbiote et directeur scientifique pour le dispositif médical britannique Selph, recommande une technique simple pour réduire sa consommation d’alcool : la règle des « 20 minutes ». Il s’agit de faire une pause de 20 minutes après avoir terminé un verre avant d’en prendre un autre.
Selon lui, cette pratique peut faire une différence significative. Elle permet de mieux évaluer si l’on a vraiment envie de continuer à boire ou si l’on se sent simplement fatigué. En ralentissant la consommation, on boit généralement moins sur une soirée.
Un bénéfice à long terme
Le Dr Scott estime que cette méthode est plus efficace que des défis ponctuels comme le Dry January. En respectant les recommandations britanniques (14 unités ou 7 verres par semaine), une personne pourrait consommer 728 unités par an. En s’arrêtant complètement pendant un mois, cette consommation passerait à 672 unités. En adoptant la règle des 20 minutes, la consommation annuelle pourrait descendre à 520 unités, soit 260 verres, ce qui constitue une réduction importante.
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