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Clémentines : 8 sur 10 sont contaminées par des pesticides découvrez la vérité

Clémentines : 8 sur 10 sont contaminées par des pesticides découvrez la vérité

En hiver, les étals proposent en priorité des clémentines, souvent perçues comme un fruit sain riche en vitamine C. Pourtant, selon les contrôles menés en France, plus de 8 clémentines sur 10 contiendraient des résidus de pesticides.

Les résultats des analyses réalisées entre 2017 et 2021 par des associations telles que Générations Futures et UFC-Que Choisir révèlent que la majorité des fruits et légumes consommés en agriculture conventionnelle sont contaminés. En effet, 73 % des échantillons de fruits non bio et 45 % des légumes non bio analysés contiennent au moins un résidu de pesticide.

Pesticides : un constat préoccupant pour les clémentines

Les clémentines figurent parmi les fruits les plus contaminés. Les contrôles montrent qu’environ 87,2 % des clémentines analysées contiennent des résidus de pesticides. Parmi ces fruits, les cerises arrivent en tête avec un taux de contamination de 93,8 %, suivies du pamplemousse (91,1 %) et des nectarines ou pêches (90,2 %). Les raisins sont également très concernés, avec 88,3 % d’échantillons contaminés.

Une étude complémentaire de l’Observatoire des pesticides de UFC-Que Choisir indique que 89 % des clémentines et mandarines contiennent au moins un pesticide, dont 82 % avec des substances classées comme « les plus à risque » — c’est-à-dire potentiellement cancérogènes, mutagènes ou perturbateurs endocriniens. Ces chiffres confirment une tendance constatée dès 2012-2016, où près de 88,4 % de mandarines et clémentines analysées présentaient des traces de pesticides.

Liste noire des fruits et légumes les plus contaminés

Au-delà des clémentines, d’autres fruits courants présentent également des niveaux élevés de résidus. Le rapport de Générations Futures de 2017 à 2021 indique que :

  • Les cerises (93,8 %),
  • Les pamplemousses (91,1 %),
  • Les nectarines et pêches (90,2 %),
  • Les raisins (88,3 %),
  • Les oranges et clémentines (87,2 %),
  • Les bananes (81,9 %),
  • Les abricots (80,5 %),
  • Les fraises (78,7 %)

Certains fruits dépassent même les limites maximales de résidus autorisées. Par exemple, 37,2 % des fruits de la passion analysés dépassent ces seuils, tout comme 22,6 % des ananas, 18,8 % des grenades et 7,2 % des figues. Parmi les légumes, le céleri rave (78,3 %), le melon (69 %), l’endive (67,7 %), et les herbes fraîches (67,3 %) sont aussi très contaminés. Le panais, la pomme de terre, la carotte et certains légumes verts dépassent également 50 % de contamination.

Les chiffres de UFC-Que Choisir apportent une nuance supplémentaire en distinguant les pesticides « les plus à risque ». Selon cette organisation, 89 % des clémentines et mandarines contiennent au moins un pesticide, dont 82 % avec des substances considérées comme dangereuses pour la santé. Les oranges et pamplemousses sont aussi très concernées, avec respectivement 92 % et 91 % d’échantillons contaminés.

Conseils pour limiter l’exposition aux pesticides

Pour réduire la présence de résidus, il est conseillé de laver ou d’éplucher certains fruits. L’Organisation mondiale de la santé recommande notamment de limiter l’ingestion de pesticides en lavant ou pelant les fruits et légumes. Cependant, cette méthode est plus efficace pour certains produits, comme la clémentine ou la banane, où la peau est épaisse et peut être épluchée. Pour d’autres, comme les pommes, une partie des substances peut pénétrer dans la chair.

Lavage à l’eau, trempage dans du vinaigre, du sel ou du bicarbonate de soude peuvent aussi aider à éliminer en surface certains résidus. La javel est déconseillée, en raison des risques d’intoxication. La meilleure solution reste néanmoins d’opter pour des produits biologiques quand cela est possible, notamment pour les fruits les plus contaminés.

Les associations insistent sur l’importance de réduire l’utilisation des pesticides dans l’agriculture conventionnelle, car ces substances présentent des risques pour la santé sur le long terme, notamment des troubles neurologiques, certains cancers ou des problèmes de fertilité.

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